Toujours plus haut
(réponse de Pierre Persat au poème précédent)
J'irai escalader le sommet le plus dur
Que la glace soit noire ou la neige trop molle
Sans souci ni du vent, ni de la pente folle
Pour m'y dresser les bras levés en plein azur
Rien ne peut m'arrêter tant, seul, je me sens sûr
Ton amour me soutient, jamais je ne décolle,
Et chaque fois conquis le but dont je raffolle
Je suis heureux comme un oiseau grisé d'air pur
En buvant à ma gourde, il me paraît superbe
Un sapin suspendu où le choucas se pose
D'avoir à contempler d'ici tant de sommets
Quand à mon âge on me verrait plutôt dans l'herbe
Me reposant d'avoir cueilli quelques bleuets
Et si je peux encore affronter l'altitude
J'en suis pour mes parents tout plein de gratitude.