Si...
S'il n'y avait pas eu au-dessus de nos têtes
Ce ciel qui nous émeut par son infinité
Quel sage aurait jamais conduit l'humanité ?
Qui aurait inspiré nos chercheurs, nos poètes ?
Si nous n'avions vu scintiller les étoiles,
Pensifs devant l'étrange et profonde beauté
Des constellations en nombre illimité
Aurions-nous cherché le secret qui s'y voile ?
Si notre Terre avait tracé sa route sombre
Sans rien nous laisser voir de ces mondes sans nombre,
Pour nous seule raison et seule vérité,
Elle aurait pu suffire à combler notre attente
Ainsi l'aveugle-né de sa nuit se contente
Nous n'aurions pas eu si faim d'éternité.