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aide Page mise à jour le 25-12-2020 à 22:46
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Noël pour un Père Noël.

C’était le 24 décembre. Il faisait très froid. Jacques dans sa grande houppelande de Père Noël avait quitté un moment le grand magasin où on le photographiait à longueur de journée avec des enfants intimidés ou conquérants. Il se promenait sous les beaux arbres nus du grand parc voisin du magasin et il était amer et malheureux.

Chômeur depuis 11 mois, sans famille proche, s’étant volontairement éloigné de ses amis depuis qu’il éprouvait comme une honte d’être sans travail, il avait accepté de faire le Père Noël pour payer encore une fois le loyer de l’appartement qu’il aimait.

Il marchait dans les feuilles mortes en songeant qu’il avait 25 ans et que son Noël serait bien mélancolique. Cette nuit pourtant il avait rêvé qu’il recevait un énorme cadeau de Noël mais le réveil avait sonné, l’éveillant avant qu’il en ai vu le contenu. Depuis un moment, sans qu’il y prenne garde, un petit chien blanc, un peu sale avec de longs poils entre lesquels passait par instant un beau regard tendre, trottait sur les talons de Jacques. Un rayon de soleil pâle tentait de percer les nuages. Jacques sortit de sa poche un long sandwich. Aussitôt, le petit chien, visiblement affamé, se mit à japper en faisant autour du jeune homme une série de bonds joyeux…

Il marchait dans les feuilles mortes en songeant qu’il avait 25 ans et que son Noël serait bien mélancolique. Cette nuit pourtant il avait rêvé qu’il recevait un énorme cadeau de Noël mais le réveil avait sonné, l’éveillant avant qu’il en ai vu le contenu. Depuis un moment, sans qu’il y prenne garde, un petit chien blanc, un peu sale avec de longs poils entre lesquels passait par instant un beau regard tendre, trottait sur les talons de Jacques. Un rayon de soleil pâle tentait de percer les nuages. Jacques sortit de sa poche un long sandwich. Aussitôt, le petit chien, visiblement affamé, se mit à japper en faisant autour du jeune homme une série de bonds joyeux…

« Eh bien, au moins toi, tu sais t’inviter » s’exclama Jacques en se baissant pour caresser le chien. Il reçut aussitôt un grand coup de langue tiède sur le visage.

« Viens, va, on va partager. Après tout, c’est peut-être toi mon cadeau de Noël.»
Bouchée après bouchée, l’homme et le chien eurent vite terminé le sandwich et Jacques reprit le chemin du magasin, la petite bête sur les talons. Comme il arrivait sur le terre-plein de l’entrée, son attention fut attirée par un tout petit enfant en anorak bleu qui dévalait la rampe menant au parking du 1er étage en criant « Père Noël… Père Noël… ».

Simultanément, Jacques aperçut une jeune femme qui se précipitait derrière l’enfant et une voiture blanche qui arrivait du parking inférieur. Sa route allait croiser celle de l’enfant, le conducteur ne pouvait pas le voir, si petit, masqué par la balustrade…
Jacques bondit en agitant ses larges manches mais déjà le petit chien s’élançait en jappant obligeant la voiture à freiner brutalement.
Jacques lança un mot d’explication au conducteur (tiens, son visage ne lui était pas inconnu..), avant de recevoir l’enfant dans ses bras.
C’était une toute petite fille blonde qui le regardait avec extase.
« Dis Père Noël, tu m’apporteras un petit mouton tout frisé ! »
La maman arrivait tenant encore une manivelle à la main.
« Vilaine Annick. Il ne faut pas te sauver comme ça » et brusquement, elle éclate en sanglots devant Jacques éberlué… Le petit chien se mit à gémir. Alors la jeune femme se reprit dans un grand effort.
« Excusez-moi. J’ai eu si peur. L’an passé son père a été renversé, tué par une voiture et j’ai cru… Oh pardon : Voyez-vous, Monsieur, j’ai un pneu à plat et je réparais quand Annick s’est sauvée… »
Jacques posa la fillette par terre et proposa d’aller changer la roue. Ils remontèrent ensemble en tenant la petite par la main. Le chien les accompagnait…
La jeune femme s’expliquait : « Je ne voudrais pas être en retard, j’étais venue faire des courses. Nous allons à l’arbre de Noël de l’école maternelle d’Alice, rue Alsace Lorraine… »
« Tiens, dit Jacques, j’habite tout près dans l’immeuble Les Floralies. »
« Mais nous aussi, au 21. Nous sommes voisins. Je m’appelle Anne Moreau, et voici Annick qui aura quatre ans bientôt… »
Jacques achevait de visser les gros boulons, le petit chien jouait avec l’enfant. Déjà la jeune femme remercie ajoutant dans un sourire « Passez un bon Noël, Monsieur, Vous et les Vôtres. »
Jacques soupira, se demandant pourquoi il disait cela : « Vous savez quand on est tout seul !...
Alors Anne Moreau murmura en hésitant : « Cette nuit, je réveillonne chez des amis mais demain, c’est le jour d’Amitié. Si vous êtes seul, venez donc boire le café en voisins. Annick sera si contente et amenez votre petit chien. »
Jacques bredouilla un vague merci évasif. Une petite flamme dansait en lui. « Et si c’était là mon cadeau de Noël ! ». Mais qu’irait-il faire, lui pauvre et solitaire, chez cette jeune femme qui n’avait sûrement pas besoin de lui.
Il regarda partir la voiture et reprit tout songeur son poste de Père Noël jusqu’à 20 heures. Au moment de la fermeture, un aboiement joyeux se fit entendre. Le petit chien était là tout content, ayant passé l’après-midi caché quelque part à l’attendre.
« Décidément, tu es tenace, toi », murmura-t-il caressant les oreilles douces et chaudes. « Attends-moi, que je quitte cette robe et je t’emmène… »
« Monsieur Verneuil, lui dit le responsable du rayon, avant votre départ, le chef du personnel veut vous voir. Il vous remettra aussi votre enveloppe puisque votre rôle est fini maintenant. »
En allant vers le bureau, Jacques se demandait la raison de cette convocation. Il entra dans le bureau, un énorme cadeau dans son emballage de Noël attendait.
« Tiens, soupira Jacques en un éclair, on dirait le cadeau de mon rêve… ».
En même temps, il reconnaissait le visage de l’homme qui l’attendait. C’était le conducteur de la voiture blanche.
Déjà, celui-ci parlait : « Monsieur Verneuil, quand vous êtes venu me trouver, il y a deux mois pour le rôle du Père Noël, vous m’avez bien dit que vous étiez mécanicien ? J’ai revu votre dossier. C’est l’incident de tout à l‘heure qui m’a rappelé ce détail. Le responsable de notre service d’entretien doit prendre une retraite anticipée pour raison de santé. Je vous propose cet emploi. Si vous êtes d’accord, venez mercredi. Il vous mettra au courant et dans trois mois, si cela vous convient, vous lui succéderez. »
Un tas d’idées se télescopaient dans la tête de Jacques. Mercredi, il allait recommencer à travailler. Cette fois, il l’avait son cadeau de Noël…
Et pourquoi alors n’irait-il pas, en voisin, prendre une tasse de café chez Anne (Tiens, il l’appelait Anne !). Cela ferait tant plaisir à Annick, surtout s’il amenait le petit chien !
La main sur le loquet de la porte, Jacques s’entendit demander :
« Dites, Monsieur, puisque que je reviens mercredi, puis-je emprunter ma houppelande de Père Noël. ? Je la rapporterais après-demain… »

 

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